Bien que le congrès mondial d’écologie des paysages (IALE2019 http://www.iale2019.unimib.it/) qui s’est tenu à Milan en juillet semble déjà loin, il donne des points de repères utiles pour positionner l’écologie des paysages en France dans le mouvement général de prise en considération des échelles et points de vues qui caractérisent notre discipline. Avec près de 1000 participants, la vitalité scientifique est évidente et internationale. La France y était représentée par une vingtaine de participants ; la proximité du lieu du congrès et l’importance relative de notre communauté, visible notamment au moment des Rencontres d’écologie des paysages, laissait espérer une plus forte présence et visibilité. En outre, les thématiques couvertes par le congrès se sont très élargies comparativement au passé, avec par exemple des sessions sur les paysages urbains, sous-marins, sur les systèmes alimentaires ou la place des paysages dans les formations et les sensibilisations aux problématiques environnementales. Les 20 ans de la convention européenne sur les paysages, et ses suites, constituent aussi des thèmes susceptibles d’intéresser et de concerner un nombre important de chercheurs et acteurs de l’écologie des paysages en France.
Notre communauté française intéressée par l’écologie des paysages reste de fait un peu à l’écart de ces dynamiques internationales et des discussions qu’elles occasionnent, par exemple lors de la table ronde qui s’est tenue sur l’avenir de la discipline, sauf sous forme d’interventions individuelles. Comment donner une meilleure visibilité à nos activités, comment réciproquement nous donner plus envie d’être partie prenante du renforcement rapide de la place de l’écologie des paysages au niveau mondial ? Les prochaines Rencontres d’écologie des paysages 2019, à Bordeaux, seront une bonne occasion de partager les avis et idées sur ces questions.
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